Proposition de service

[HRP: aprés l'auberge]

Kanell arriva devant un bâtiment massif et fortement gardé. Ce ne pouvait être que le palais de Binlas. La korrigane s’avança vers la grande porte, gardée par deux soldats en armure, leur regards fixés devant eux, ne daignant visiblement pas baisser les yeux sur la visiteuse. Piquée au vif par un tel manque de respect, Kanell croisa les bras, et dit d‘une voix forte, mais posée,

- Razh glaouetaer (= rat bouseux)

L’effet voulu se produisit ; le garde baissa la tête, la regardant d’un air surpris et à la fois dégoûté. Peu de personnes trouvent une quelconque beauté à la langue korrigane.

-qu’est-ce que vous voulez?
Lui répondit la boite de conserve, sur le même ton que s’il lui avait dit « Fichez le camp »

- A ton av…
*…is crétin? Je suis venu enfiler des perles dans le hall du palais bien sur!*

Mais mieux valait pour elle que ce flot de paroles reste derrière ses dents. Kanell devait entrer dans le palais, son futur emploi en dépendait, et cet individu aussi désagréable qu’il puisse être, était une des clefs pour y parvenir.
Elle se repris donc, et continua d’une voix ferme,

- Je me nome Kanell Kaoz, et il me faut voir la Reine.

Le garde la regarda de haut (en un sens, il ne pouvait pas faire autrement). La korrigane soutint son regard, et finalement, il se décida à la laisser entrer. Elle fut dirigée dans une pièce de taille modeste pour un tel édifice.

- La Reine va être avertie de votre présence d’ici peu. Déposez toute arme en votre possession.

Kanell leva un sourcil, et sorti donc sa petite dague d’une poche. Cette « arme », ou cure dent pour le garde, fit sourire ce dernier, mais il lui confisqua quand même. La sécurité était à son comble ici. Observant la décoration, la korrigane attendait.

Le soldat s'en alla donc, grimpa quelques escaliers jusqu'à trouver la reine qui était affairée à on ne sait quelle affaire. Le soldat, timide et ne voulant la froisser, toqua très doucement, et n'ayant aucune réponse, entrouvrit la porte. La reine était devant son bureau, écrivant une lettre.
Il attendit un instant, ne voulant la déranger, espérant qu'elle lui dise un mot, mais elle ne fut pas à la hauteur de ses espérances, ne faisant comme si de rien n'était. Il attendit une dizaine de secondes lorsque la voix de la reine s'éleva.

"Bon, ça vient ?!"

Le garde fut tout paniqué, et bredouilla.

"Une Korrigane... veut vous voir... Safran Kaoz"

La reine soupira : ce garde lui semblait si faible lorsqu'il était ainsi, paniqué et perdu. Elle lui ordonna de la faire aller dans son second bureau, accompagné de deux gardes. Sans jeter un oeil au garde, toujours en train de transcrire ses pensées sur une feuille, elle s'exclama, alors que le soldat ne bougeait pas.

"Et plus vite que ça !"

Le soldat s'en alla sans broncher à sa remarque et chercha la Korrigan, la menant ensuite jusqu'au bureau. La reine, quant à elle, continua son travail : elle irait la voir lorsqu'elle aurait fini : le petit être allait attendre un bon quart d'heure.

[HRP]J'ai pas pu résister à écorcher ton nom : Kanell, Cannelle, Safran XD [/HRP]

[HRP: la petite erreur d'information pourra toujours être interessante ^^]

Lorsque le garde revint, non seulement il était accompagné d’un de ses comparses ; mais il semblait aussi totalement désorienté. La Reine devait être un sacré personnage. A la vue de l’individu qui s’était montré il y a encore peu de temps : arrogant et hautain ; et qui maintenant, réapparaissait devant Kanell blanc comme un linge et la sueur au front ; la korrigane ne put s’empêcher d’afficher sur son petit minois, un sourire bien sadique.
Se raclant la gorge, le garde lui demanda de les suivre. Ce qu’elle fit. Ils traversèrent un couloir et entrèrent dans une pièce un peu plus grande que celle où elle avait attendu. Ça semblait être un bureau. En effet, un meuble en bois du même nom, sculpté avec raffinement, trônait ici. Seulement voila, il y avait un léger problème…il n’y avait personne assis derrière...si ce n’est le vide, confortablement installé.
Kanell leva son visage vers les deux gardes et dit avec arrogance,

« Je suis sensée m’adresser à un courant d’air peut-être? Ou encore à l’esprit d’un feu conseiller de la Reine? »

Le soldat qui contre toute probabilité avait discuté avec la reine en personne, sembla remarquer qu’il avait effectivement omis un détail : expliquer comment tout cela aller se dérouler. Son comparse, loin de l’aider dans cette tache, s’efforça de façon infructueuse à retenir un sourire moqueur.

*tsss c’est beau la solidarité tiens!*

« La reine est occupée à quelque affaire qui ne vous regarde pas. Quand elle en aura fini, elle daignera vous recevoir. Vous n’avez d’autre choix que de l’attendre. »

L’explication du soldat rassasia la korrigane, qui, pour toute réponse, haussa les épaules. Voyant que ses deux gardiens se tenaient sans bouger, de chaque cotés de la porte, Kanell grimpa sur l’un des fauteuils réservés aux visiteurs, face au bureau et donc tournant le dos aux deux hommes. Elle s’assit donc en tailleur, les coudes sur les genoux, et le menton dans les mains ; attendant la propriétaire des lieux.

Ayant fini les affaires qui occupaient son temps, la reine posa sa plume dans une petite boite prévue à cet emploi puis glissa la lettre dans une enveloppe.
Gwawënia se leva puis sortit de la pièce avant de se rendre dans sa chambre. Elle sortit d'un meuble une bouteille de boisson faiblement alcoolisée-une liqueur de framboise-et s'en servit un verre qu'elle but lentement.
S'étant rafraichie, elle prit le chemin de la pièce où elle était attendue.

Un quart d'heure après que la Korrigane ai été invitée à entrer dans le bureau, la reine entra à son tour. Son arrivée fut encadrée par un garde-à-vous des deux soldats qui s'étaient positionnés de chaque côté de la porte.

La reine, sans accorder un regard à quiconque, vint s'asseoir dans son fauteuil puis posa enfin son regard sur la Korrigan qui semblait ridicule dans le fauteuil qui la portait.

Elle la jaugea du regard, attendant qu'elle commence à parler. La Korrigane était, bien entendu, très petite, tout au plus soixante centimètres mais semblait, pour un non-elfe, plutôt charmante. Elle était dotée de petits yeux bleus qui semblèrent pouvoir lire dans les âmes tant leur bleu était énigmatique et hypnotique-plus particulièrement pour un homme, sûrement.

Kanell entendit la porte s’ouvrir, et ne voulant pas sembler ridicule à se percher sur le dossier de son fauteuil pour apercevoir qui s’avançait dans la pièce ; elle ne bougea pas. Ce qui fut là, l’attitude qui convenait, puisque la reine vint s’asseoir en face d’elle sans accorder un seul regard à quiconque.
La reine imposait le respect et la puissance dans son attitude. Non seulement elle était une Haute-elfe, ce qui en imposait déjà pas mal ; la korrigane comprit alors mieux pourquoi le garde avait perdu des couleurs… ; mais ses cheveux couleur de feu, tombant en cascades sur ses épaules, semblaient vouloir enflammer la pièce d’un coup d’un seul!
Suite à cette brève observation mutuelle, Kanell se leva sur son fauteuil, ne voulant disparaître à la vue de la reine si elle en descendait ; et esquissa du mieux qu’elle le put, une petite révérence. La scène devait paraître comique, mais elle se voyait mal aborder la conversation avec la souveraine de la citée sans un minimum de convenance. Celle-ci étant faite, la korrigane planta son regard dans celui de son interlocutrice et s’adressa à elle d’une voix calme et posée,

« Ma Reine, je me permet d’abuser d’un peu de votre temps afin de vous proposer mes modestes services. Je me nome Kanell Kaoz et souhaiterais vous servir, vous et la citée de Binlas ; en me proposant en tant que crieuse publique. Bien que nouvelle habitante, j’ai pu en effet constater que la ville en était dépourvue.»

La korrigane s’arrêta, observant une réaction de cette « grande personne », gardant un visage serein, et un sourire dans les yeux…

La reine fut satisfaite de la présentation de la jeune femme ainsi que de son attitude : contrairement à certains, la Korrigane avait des manières justes à l'égard d'une personne de son rang et semblait savoir faire ce qu'il fallait.
Gwawênia observa un instant de plus le petit être, écoutant ses paroles qui étaient justes et non sans fondements. Suite à ses dires, la reine répondit calmement.

"Je ne pense pas devoir me présenter ; au vu de vos dires, vous savez pertinemment qui je suis. Vous voyez juste en remarquant que nous n'avons pas de crieur public.
Néanmoins, je dois vous demander une chose : avez-vous vu quelque part que nous avons besoin d'un crieur public ?"

Elle laissa sa question en attente avec, dans ses yeux, un regard implacable. Son regard, froid, contrastait avec sa chevelure chaude et semblable à un halo de lumière orangé. Ses mains se croisèrent, ses doigts se lièrent, glissés entre deux autres tandis que son visage restait implacable.

La Reine avait absolument tout des Hauts-elfes, il n’y avait pas à tortiller. Elle s’exprimait d’une manière calme et donnait à voire aux étrangers, une attitude que l’on pouvait qualifier de froide. Kanell pouvait lire dans ses yeux toute l’attente et le jugement qui allait se produire lorsque la korrigane ouvrirait la bouche. Une situation qui pouvait s’avérer particulièrement stressante.
Néanmoins, cette dernière y était habituée. Non pas qu’elle ait déjà eu affaire à un personnage d’aussi haut rang! Mais le peuple korrigan est extrêmement attaché aux mots et à leurs véritables significations. Car n’oublions pas que ce petit peuple est avant tout connu pour ses farces et ses jeux sur les mots!
C’est donc après un petit moment de réflexion et que, usant de courtoisie, que Kanell répondit,

« Majesté, j’ai pu observer que les marchands vantaient leurs marchandises à l’aide d’écriteaux. Ce qui signifie, vous en conviendrez, que les potentiels clients doivent avoir l’œil pour trouver ce qu’ils ont besoin, et ne peuvent donc pas répondre à une soudaine envie d’achat. C’est évidemment là, un simple avis de cliente et non de marchande avisée. J'ai aussi vu sur le panneau d'offres d'emplois de la mairie, que vous recherchiez des Crieurs publique...»

Marquant un temps, et soutenant l’implacable regard de la reine ; la korrigane poursuivit,

« Ensuite, si je viens m’entretenir de cette requête avec vous, c’est également parce qu’un commerçant récemment installé à Binlas m’a demandé de faire ce travail, afin de faire connaître son installation le plus rapidement possible. »

S’arrêtant de nouveau, Kanell reprit la parole une ultime fois,

« C’est ainsi ma Reine, que j’en ai conclu, peut-être trop hâtivement, et dans ce cas je m’en excuse vivement ; que vous auriez éventuellement besoin d’un Crieur Publique. »

[HRP : Oui c'est vrai! merci ^^]

[HRP] Autant pour moi, je n'y pensais plus ^^[/HRP]

La reine jaugea du regard la Korrigan dont la taille semblait l'inverse de son don pour la parole.

"Vous me demandez donc l'autorisation de crier les mérites d'un marchand dans les rues de Binla, par la même occasion ?

Du moment que vous ne dérangez pas trop les habitants et que vous ne criez pas sous mes fenêtres, cela ne me pose pas de problèmes particuliers.

Pour ce qui est d'user de vos services, je ne crois pas en avoir, pour le moment du moins, besoin ; mais je saurai que si j'ai une nouvelle à faire circuler au peuple, je pourrai vous faire venir jusqu'à moi."

Elle se tut un instant tandis que dans sa tête, elle ne cessait de penser.

"Comptez-vous crier que ce pour quoi l'on vous paye, ou vous comptez faire circuler les nouvelles récentes de la ville ?"

[HRP] Personnellement, je trouve que ce serait bien de crier les nouvelles, comme par exemple un meurtre, une bagarre, ce genre de truc, à l'image d'un journal, mais oral.[/HRP]

Kanell sourit intérieurement lorsque la reine reprit la parole. Apparemment sa proposition avait été acceptée. Enfin elle allait avoir un revenu fixe ! Les korrigans n’ont certes pas le même attrait pour l’or, que ne l’ont les nains ; mais ils aiment à voir leur petite trésorerie s’accroitre. De plus, en se mettant au service de la reine, elle ferait aussi partie intégrante de la ville ; ce qui ne pourrait que l’aider dans son intégration.
Néanmoins, la dernière question de la haute intendance de Binlas, stoppa net la joie grandissante de Kanell. Crier gratuitement ? Elle considéra longuement la chose, sa réflexion s’inscrivant sur son visage : les yeux dans le vague, une main se portant à son menton ; sans même qu’elle ne s’en rende compte… Certes il n'y aurait pas de jolies piéces scintillantes à la clée, mais elle aurait le privilége d'embêter un peu les instances de cette ville, en divulguant aux habitants, certaines informations que le haut pouvoir aurait préféré caché... un plan tout à fait "korriganien" auquel elle n'avait nullement songé,

*merci ma reine!*

C’est donc après une sage considération que la korrigane prit la parole, remerciant tout d’abord la reine, tout en s’inclinant respectueusement,

" Je vous remercie majesté d’accéder à ma requête. Sachez que je ne m’exercerai nullement au pied de votre palais, je pensais d’avantage à la place du marché, où grand nombre des habitants se retrouvent. "

Puis se relevant afin de retrouver le regard de la reine, Kanell entreprit de divulguer le fruit de sa réflexion,

" Voyez-vous ma reine, si je décide de faire ce travail, c'est justement pour être honnêtement rémunérée. L'idée de m'y exercer sans argent à la clée ne m'enchante guéres. Comme le boulanger ne céde son pain gratuitement, je ne céde ma voix non plus."

[HRP : passera-passera pas?...^^"]

La reine observa la Korrigane tandis que celle-ci semblait plongée dans une profonde léthargie physique : celle-ci ne bougeait presque plus, mis-à-part sa main qui venait frotter son menton. Après un petit moment de réflexion, la jeune créature reprit la parole.

Et la reine de répondre :

"Je vous le souhaite tout particulièrement, je n'aime pas qu'on vienne faire du bruit devant mon palais."

Elle esquissa un sourire carnassier et celui-ci voulait tout dire du sort qu'elle réservait à ceux qui voudrait tenter de la déranger.

"Je suis satisfaite de savoir que vous ne travaillez sans salaire : c'est souvent signe d'entourloupes."

C'était maintenant au tour de la reine de se frotter le menton, puis de se gratter un instant la tête : elle se demandait si elle pouvait faire confiance à cette Korrigane. Dans le doute, et s'étant en partie déjà engagée, elle confirma ses dires.

"Vous pouvez commencer votre travail dès que vous le souhaiterez. Si j'ai besoin de vous pour divulguer quelque information, je vous ferai venir jusqu'à moi."

A la vue du sourire plutôt effrayant de la reine, Kanell se dit qu’elle avait bien fait de choisir la place du marché pour crier ! Elle ferait certainement tout son possible pour ne pas déranger sa majesté…sous sa fenêtre, comme elle le lui avait fait comprendre ! Après tout, on ne mord pas la main qui vous donne à manger ! Par contre, elle se ferait un plaisir de la titiller un peu pour ce qui était des nouvelles du jour ! La korrigane avait dû prendre la mauvaise habitude de perturber les hautes instances... Mais après tout, la reine n’avait rien mentionné sur ce fait, si ce n’est que cela ne lui plaisait pas. Aucun autre sourire à faire froid dans le dos, ni même mention d’une quelconque punition, alors…

*dans la vie on n’a toujours tout ce que l’on veut*

Et elle en savait quelque chose !
La Reine se plongea un moment dans la réflexion, comme si elle doutait de quelque chose… ou de quelqu’un…finalement elle laissa tomber les paroles salvatrices pour la korrigane. Cette dernière irradiait littéralement de bonheur, aussi intérieurement qu’elle pouvait contenir cette douce sensation. Kanell s’inclina profondément ; autant pour lui montrer sa reconnaissance, que pour lui dissimuler le joyeux sourire venant lui barrer le visage.

« Je vous remercie ma Reine. Ce sera un grand honneur pour moi que de vous servir. »

Se relevant et recouvrant un sourire correct en cette circonstance ; la korrigane attendit que la reine se retire dans ses appartements, ou daigne se libérer de sa présence.

La reine observa un instant la Korrigane qui sembla ravie des paroles de Gwawënia. Elle esquissa un rapide sourire, presque diplomatique avant de reprendre la parole.

"Fort, bien, je pense que cet entretien prend fin. Gardes, ramenez dame Kanell jusqu'à la sortie, il ne faudrait pas qu'elle se perde."

A vrai dire, c'était plus pour elle-même que pour Kanell que la reine voulait qu'elle soit raccompagnée : elle n'apprécierait pas que quelqu'un se déplace librement dans le palais et risquerait alors de faire un ou deux découvertes gênantes, bien que la reine n'avait rien à cacher.

Les deux gardes s'approchèrent de la Korrigane avant de l'inviter à les suivre.

"Si vous voulez bien vous suivre jusqu'à la sortie..."

La reine baissa légèrement la tête en direction de Kanell, autant pour la saluer que pour lui dire qu'elle pouvait disposer.

Alors que les gardes passèrent la porte, ils se retournèrent et saluèrent la souveraine.

La reine demanda à ses larbins de reconduire Kanell jusqu’à la sortie. L’idée d’une aussi bonne escorte ravi la korrigane. Soit ça ferait très « reine des peuples » au vue de sa petitesse, soit « grande criminelle » ! Au moins ne risquait-elle pas d’avoir un coup de main malvenu sur un bel objet.
Ses deux chères boites de conserves redonnèrent de la voix, l’invitant à les suivre. C’était curieux ! Ils étaient là depuis le tout début de son entretien avec la reine, mais elle les avaient complètement oubliés ! Aussi silencieux que des jarres en terre cuite !

"Si vous voulez bien nous suivre jusqu'à la sortie..."

*comme si j’avais le choix imbéciles*

Malgré cette pensée, Kanell conserva un visage souriant et détendu. Elle ne manqua pas non plus de répondre au hochement de tête de la reine, par une nouvelle courbette. Nul doute que ce soir elle aurait un bon mal de dos !
La korrigane daigna enfin regarder ses amis gardes, sautant à bas du fauteuil, elle se dirigea en trottinant vers la porte du bureau donnant sur le couloir. Se rendant compte qu’arrivée là, elle était toute seule ; elle recouvra une allure normale. Les gardes revenant à sa hauteur mirent du temps avant de sortir du couloir et d’arriver au hall, se cadençant sur le pas excessivement lent de Kanell. Cette dernière n’avait cure des raclements de gorge et des soupirs poussés par son escorte. Au contraire…elle en jubilait !
Quand enfin ils arrivèrent sur le pas de la grande porte, la korrigane se tourna une dernière fois vers eux,

"Merci bien messieurs ! Que vos journées soient longues et vos nuits plaisantes !...et pensez à mettre de l’huile à vos armures !...vous commencez à…couiner ! "

Ceci étant dit, la chipie aux longues oreilles s’en fut, toute joyeuse d’avoir eu le post tant désiré.