L'appel de la curiosité (PV Wamillou et qui veut)

Le soleil était de retour depuis déjà quelques temps, illuminant les rues d’une chaleur douce et agréable. Même un troll terré dans ses cavernes depuis des mois se serait éprit de l’idée d’aller faire un petit tour. En tout cas, pour Kanell c’était le cas. Marchant sans but précis, profitant juste d’une belle journée ensoleillée.
Cette fois, elle remontait la rue de la montagne noire, promenant nonchalamment son regard sur les nombreuses échoppes. Rien n’était plus agréable qu’une petite errance en une belle journée. Néanmoins une porte ouverte qui, d’ordinaire ne l’était pas ; eu le don de la tirer de la sensation duveteuse dans laquelle elle se trouvait.

*Tiens? C’est quoi ce truc?*

S’approchant, elle remarqua vite un panneau placardé au mur. Apparemment on recherchait de l’aide. Le détail de "homme" fit doucement sourire la korrigane ; l’aide en question était bien définie! De toute façon ça n’était sûrement pas elle qui lui aurait était d’une quelconque aide, si ce n’est peut-être pour transporter des couverts un à un.

La porte étant ouverte et la curiosité de Kanell aux aguets, il ne lui fallu pas longtemps pour entrer dans l’établissement. C’était à ne pas se tromper un lieu d’accueil attendant le client! Un type d’auberge, mais bien particulier. Car si les nombreuses tables ne dérogeaient pas à la chose, il n’en était pas de même pour l’alignement de nombreux coussins colorés et l’aspect moelleux. Encore un peu plus curieuse, la korrigane s’avança d’avantage dans la pièce jusqu’à enfin apercevoir la seule âme vivante en ces lieux, et donc ; du moins en conclut-elle, la propriétaire de cet établissement.

" Heu…bonjour. "

Ne sachant comment aborder la chose sans froisser la demoiselle et donc, ne sachant comment dire " c’est quoi vot’ truc? " plus élégamment que cela, la Korrigane tenta un petit :

" C’est charmant ici. Depuis combien de temps avez-vous ouvert? "

Wamillou était en train de se morfondre dans son salon. Assise sur une chaise, elle jouait à enrouler ses boucles autour de son doigt tout en rêvassant. Elle n'avait pas eu de visite et le temps commençait à devenir très long.

Soudain, elle entendit une petite voix qui s'adressait à elle. Baissant les yeux, elle aperçu l'étrange être.

*Euuh... c'est quoi déjà ce truc. 'Tain j'ai jamais rien vu de pareil!! Ah sii, j'en ai déjà entendu parler. Ce doit être un Korrigan. Enfin vu l'allure, plutôt une Korrigane*

Elle réfléchit quelques secondes avant de parler, prenant garde d'employer le ton le plus aimable pour parler à ce client potentiel. C'était autre chose que l'étrange Drow qui était venu deux jours plus tôt. Elle devait absolument s'employer à la faire rester ici!

"Bonjour euuh.."

Elle hésitait à employer le "mademoiselle" qui aurait du être de rigueur. Elle ne savait pas du tout comment s'adresser à un Korrigan et ne connaissait pas du tout leurs moeurs. Aussi, elle préféra enchainer en répondant à la question du petit être.

"Merci du compliment... J'ai ouvert depuis deux jours. Bienvenue en ces lieux!"

Elle dit ces mots avec un sourire aussi large que les fesses d'un éléphant en pleine force de l'âge... Celui-ci étant bien plus joli que ces dernières bien entendu!

Le soleil brillant du matin annonçait une splendide journée. Pour une fois, ayant eu vent d'une nouvelle construction dans la Rue de la Montagne Noire, Arasûl ferma sa boutique pour aller voir de plus près. D'après les commérages des dernières clientes qu'il avait eu, c'était quelque chose comme une auberge, bien plus calme et apaisante, cependant. L'Elfe fut tout de suite attiré par cet endroit qui semblait si sympathique, et puis ce serait l'occasion de dire bienvenue à la gérante, qui, toujours selon les commérages, était une nouvelle habitante. Prenant son courage à deux mains, renonçant à sa timidité (qui allait en décroissant avec les personnes de son entourage), il activa les protections de sa boutique, et s'en alla calmement. Flânant un peu, il tomba bientôt sur le lieu recherché, et fut heureux de voir une plaque sur laquelle était écrite " Au havre de paix". Si le nom n'était pas injustifié, ce lieu devait être calme, ce qu'il aimerait. Il jeta un regard à la fenêtre : des tables, des coussins qui semblaient moelleux d'un côté, et plus loin une étagère agrémentée de quelques livres. Il n'en fallut pas plus pour convaincre Arasûl qu'il allait se plaire en cet endroit : il entra donc, calmement, la gorge un peu sèche, au Havre de paix.

Arasûl : Excusez-moi... Y a-t-il quelqu'un ?

Le sourire qu’afficha la gérante fit craindre à Kanell que celle-ci ne se découpa la tête en deux! Au moins semblait-elle aussi sympathique que ne promettait de l’être son établissement…quel qu’il soit d’ailleurs. Il était clair que le nom placardé à l’entrée et le décor environnant n’avait rien à voir avec les tavernes plus traditionnelles. Aussi, estimant qu’elle avait largement usé de la politesse korrigane ; Kanell entra dans le vif du sujet. Cette question qui lui brûlait les lèvres depuis qu’elle avait aperçu cet endroit, quoiqu'elle la formula d'une façon plus élégante qu'elle même ne l'avait prévu.

" Vous n’avez rien a envier aux commerces environnants, alors j’aimerai bien savoir ce que vous comptez proposer aux Binlois avec votre établissement. Ce n’est pas une banale taverne hein? "

S’adressant à la jeune elfe comme à son habitude, c’est-à-dire : comme une enfant curieuse ; Kanell promenait son regard de partout, essayant de trouver réponses ou pistes à sa question. Mais avant que la propriétaire ait eu le temps de mettre terme à sa quête avide de nouvelles toutes fraiches, un homme entra.

Arasûl : Excusez-moi... Y a-t-il quelqu'un ?

Aussi impulsive et enfantine qu’à son ordinaire, la korrigane lui retourna en réponse :

" Oui à vot’ droite messire! "

Réfrénant une soudaine envie de sauter sur place et d’agiter ses petits bras, Kanell opta pour son sourire malicieux en vue d’accueillir l’arrivant.

[HRP: et désolée pour le "léger" retard ^^"]

Wamillou vit avec surprise un nouvel arrivant entrer dans sa taverne. Avant de répondre à la korrigane, dont elle ignorait toujours le nom d'ailleurs, elle salua donc ce dernier avec toute l'amabilité dont elle était capable... ceci se résumant à ;

"Bonjour monsieur, bienvenue ici. Et oui en effet il y a quelqu'un... Nous devisions avec mademoiselle. Je suis la gérante de ses lieux"

Le tout étant dit avec le sourire de circonstance, qui rappelait vaguement celui de la madame dans la pub pour dentifrice. Sourire vide et hypocrite donc... mais néanmoins fort charmeur vu la beauté de la personne émettrice de ce dernier.
Bref, elle poursuivit donc, s'adressant aux deux en répondant à la question de la petite mad'moiselle, sans se départir de son sourire,
aimable à ses yeux...

"Donc, ici en effet ce n'est pas une banale taverne. Et oui mes amis, vous avez mis les pieds dans une sorte de salon de thé. Ici, point de beuverie ni de propos vulgaire. Mon antre est la demeure de la poésie et de la beauté, un lieu ou l'on boit du chaud en mangeant des petits gâteaux tout en lisant, discutant, racontant des histoires.. Il y a aussi une petite bibliothèque peu fournie pour l'instant où l'on peut lire tout en s'enfonçant dans ses cousins forts confortables! Je pourrais bientôt agrémenter le tout d'un petit air de musique, mais il me faudra au préalable acheter un violon..."

*Waah, la tirade!! J'deviens douée en commerce moi héhé*

Toute fière d'elle, elle arbora un sourire encore plus large et éclatant, et oui c'était possible...

"Et qu'est ce qui vous amène ici messieurs dames?"

Arasûl tourna la tête, et aperçu deux filles. L'une était grande, presque de la même taille que lui, avait une chevelure soignée et des oreilles pointues : une elfe. L'autre était très petite, et semblait vêtue d'habits en accords avec la nature. Son apparence semblait être celle d'une Korrigane, bien qu'il n'en ait jamais vue d'aussi près. Il se sentit quelque peu gêné, et lança d'une voix calme et légèrement tremblante :

Arasûl : Oh, je suis navré... Désolé... J'avais entendu qu'un nouveau bâtiment avait ouvert, et... j'étais curieux. De l'extérieur, il semblait... joli ? Et la description que vous en faites... J'aurais fort envie de passer ici de temps-en-temps... Mais je devrais peut-être attendre un peu ?

Non sans être un peu charmé par le sourire chaleureux de la gérante, Arasûl n'osait pas bouger. Visiblement, bien qu'il soit le bienvenu, ces deux dames étaient déjà en conversation, il s'en voulait de les avoir interrompues.

Arasûl : Ou même repasser, si vous préférez, je ne voudrais... surtout pas vous interrompre... oh...

Le désarroi de ce nouvel arrivant fit doucement rire Kanell. Il tentait de deviser le plus aimablement possible, mais semblait s’être emmêlé les pattes dans un beau sac de nœuds! Aussi, avant que ce dernier ne se décide à détaler en courant en un charabia confus d’excuses ; la korrigane tenta de le retenir en ces lieux de la façon la plus courtoise qu’il lui était possible:

" Pourquoi voudriez vous repasser plus tard messire? Comme l’a dit cette charmante personne, c’est ici un lieu de discussion et de tranquillité. De même que vous je suis venue ici pour en apprendre un peu plus sur cet établissement. "

Reposant son regard sur la jeune elfe, elle poursuivit :

" En effet votre salon n’est pas encore connu des Binlois, aussi j’aimerais vous proposer mes services. Je me nomme Kanell et suis crieuse publique. Si vous le désirez, je pourrais faire une annonce concernant la récente ouverture du " Havre de Paix ". Qu’en dites-vous…mademoiselleuh… "

Il est vrai qu’elle ne la connaissait pas le moins du monde! L’expression convenait à merveille étant donné que même son nom lui était inconnu. Une question qui se formula à haute voix sans possibilité de la rattraper au vol. Il ne restait plus qu’à espérer que la demoiselle veuille bien enchaîner sur sa propre présentation, avant que la toute première démarche commerciale de Kanell ne connaisse un coi.
Même si elle jugeait qu’elle s’en tirait plutôt bien jusque là ; la korrigane n’était décidément pas à son aise à force d’user d’aussi grande politesse. La seule fois qu’elle en avait fait autant, de son souvenir, cela devait remonter à une audience avec le roi korrigan, pour on ne sait quelle priorité de mauvaise farce sur un pauvre humain perdu en forêt…autrement dit, ça faisait un bail!

Wamillou sourit doucement en entendant la tirade de l'elfe, sourire attendrit qui s'accentua encore lorsque la korrigane prit la parole :

"Mais non vous ne nous dérangez pas monsieur!! Nous discutions juste un peu. Je suis ravie d'avoir de la visite, surtout aussi charmante que vous..."

Elle dit cette phrase avec un clin d'œil malicieux à son égard, dans le but de le taquiner un petit peu. Elle riait intérieurement à l'idée de la réponse intimidée du jeune garçon, qui lui rappelait la manière de faon effarouché qu'avait Elwyr de parler...

*Drôle de bonhomme celui là aussi d'ailleurs... Tout aussi chou..*

Puis elle se dit qu'elle n'avait toujours pas le nom de ses visiteurs. Elle décida donc de prendre l'initiative afin qu'ils l'imitent.

"Mais je manque à tous mes devoirs, je ne me suis même pas présentée!! Je m'en excuse, je débute dans le métier.Je me nomme donc Wamillou, pour vous servir. Et vous?"

*Bon... Et bien je m'en sors plutôt pas mal comme gentille propriétaire de mignon salon. Qui l'eut cru!!*

Puis, s'adressant à la petite mad'moiselle, elle lui répondit d'un ton guilleret :

"Ce que j'en dit?!! Ce serait super formidable en effet! Mon commerce souffre du manque de monde et je n'avais pas trouvé le moyen de me faire connaitre. Votre proposition me ravit au plus haut point!"

Arasûl écouta bien les deux réactions à sa proposition ; aparemment sa présence de gênait nullement, il pourrait donc observer à loisir l'endroit pendant qu'elles parleraient. La gérante lui lança un sourire et un clin d'oeil, ce qui fit qu'il ne put s'empêcher de rougir légèrement -Il n'était guère habitué aux familiarités comme ça. Puis la gérante se présenta sous le nom de Wamillou, et cette dernière demanda son nom à Arasûl.

Arasûl : Je me nomme Arasûl, couturier et mage de l'Eau, à votre service. Je dirige "Les Tuniques S", plus loin.

Tout en faisant ça, il avait effectué une courbette, signe de politesse, aussi bien envers Wamillou que la petite Korrigane du nom de Kanell. Il les laissa ensuite converser entre elles, regardant avec attention le mobilier et l'architecture du bâtiment.

Un coup de vent balaya les cheveux du demi-homme, les décoiffant plus qu'ils ne l'étaient déjà. Dans la rue, au milieu du brouhaha incessant de la ville, des oiseaux piaillaient, criant le beau temps. Enveloppé dans sa fourrure, Fylik était à l'abri de ce vent puissant. Armé, comme à son habitude, les yeux aux aguets, le semi marchait dans la rue de la Montagne Noire, calmant son esprit d'agité. Énervé, il marchait, à défaut d'autre chose, dans Binla.

Un soleil timide pointait le bout de son nez, réchauffant les esprits et les corps, réchauffant la terre abimée par un rude hiver. De-ci, de-là, les gardes veillaient au grain. Fylik aurait plutôt dit qu'il le protégeait pour mieux le voler. La reine avait attrapé une réputation de profiteuse, disait-on, et de moins en moins de gens faisait confiance à cette femme à la poigne de fer avec qui Fylik et son compagnon s'était bien amusé.

Un détail attira l'œil du jeune demi. Une porte, donnant sur la rue, était ouverte. Hasard ou non, cela eut le don de titiller la curiosité de Fylik qui s'approcha, mine de rien, de l'endroit. Si un inconscient avait laissé sa porte ouverte, il n'avait plus qu'à ne plus espérer récupérer ses biens.

*Quelques écus ne ferait pas de mal à ma bourse...*

Arrivant au niveau de la porte, il y jeta un œil. Apercevant quelques personnes à l'intérieur, il fut surpris du décor étrange qui accueillait la scène. Coussins, bibliothèques se mélangeaient parfaitement dans le cadre. Devant le bâtiment, Fylik vit seulement le panneau qui décrivait l'endroit. "Au havre de paix." C'était d'un ennui.

Contre toute attente, le semi-homme entra. A vrai dire, on ne savait jamais, c'était peut-être l'occasion de faire de la reconnaissance. Les livres se revendaient plutôt bien, en général. Silencieusement, il fit quelques pas dans le salon, jetant un œil curieux dans la pièce. Quelques biens de valeurs intéressaient le petit homme. C'était intéressant.

De dos, il reconnu Kanell, mais ne put mettre un nom sur les deux autres personnes. Sans un mot, il s'enfonça dans la pièce, ignorant totalement la propriétaire et les clients. Ils viendraient l'embêter bien assez tôt.

Kanell était ravie au plus haut point! Enfin des sous! Ça commençait à être un comble pour une korrigane de ne plus avoir vu la couleur de l’or depuis tout ce temps. En fait, depuis son arrivée à Binla.
Mais il ne fallait pas précipiter les choses pour autant, ou échanger l’écu de l’homme avant de le lui avoir volé! Avoir un accord dit comme ça, à la volée, ne remplissait pas vos poches. Voyant que Arasûl semblait prendre un peu congé d’elles, la korrigane ne se déchaussa pas de son statu tout nouvellement commerçant et s’adressa de nouveau à Wamillou :

" Parfait! Vous m’en voyez ravie! Je m’engage à vous faire une annonce digne de ce nom moyennant 35 écus. Qu’en dites-vous? "

N’importe quel korrigan se serait offusqué (si il ne faisait pas un infarctus tout du moins) devant une offre aussi basse ! Il est vrai que c’était à peine plus que le SMIC, mais pour une première et inaugurale annonce, il lui sembla que c’était parfaitement honnête ; même si un tel acte de sa part lui mettait le rouge au front. En réalité, si Kanell elle-même ne mourrait pas de honte, elle aurait fait un grand pas dans son acclimatation dans la ville des grandes gens.

De légers bruits de pas vinrent effleurer les oreilles de la korrigane. Elle jeta un bref regard sur leur provenance, apercevant Fylik en leur cause. Ce dernier ne semblait pas vouloir se mêler à qui que se soit. Arpentant nonchalamment, il ressemblait plus à un ours mal léché s’éveillant tout juste de son hibernation, plutôt qu’au Semi qu’elle connaissait d’ordinaire.

* Tout le monde à ses mauvais jours hein…*

Revenant au visage de Wamillou, Kanell attendait sa réponse.

Wamillou sourit à Arasûl, elle allait lui répondre lorsqu'elle fut interrompue par la réponse de Kanell, aussi, elle reporta son regard sûr cette dernière.

Elle écouta son offre avec attention, le prix était un peu élevé pour ses maigres moyens, cependant elle ne pouvait ni marchander par preuve de politesse à l'égard de sa première visiteuse, ni refuser car elle avait réellement besoin de cette publicité. Puis la Korrigane sembla regarder quelque chose derrière elle. Wamillou se retourna, il y avait un nouveau visiteur.

Celui-ci était un demi homme... Elle n'avait jamais connu des êtres de cette espèce et n'en avait quasiment jamais entendu parler. Cependant, celui-ci avait un petit air fourbe et, semblait les ignorer profondément.

*Mince alors! C'est ma boutique!!! Il pourrait au moins saluer cet imbécile malpoli!!*

Mais elle tenta de se contrôler et de ne pas exprimer la fureur naissante qui s'exprimait à elle dès qu'une situation lui échappait..

*Garde ton calme... Respire et salue le posément!*

Cependant, avant de lui adresser la parole, elle se dit qu'il valait mieux qu'elle reporte son attention un peu sur son interlocutrice, par politesse.

"Marché conclu! Vous êtes formidable mademoiselle...?"

Elle n'avait toujours pas son nom alors qu'elle même s'était présentée... Encore une chose qui l'irritait tiens! La susceptibilité nécessite un contrôle de soi permanent pour ne pas sombrer à chaque instant dans des fureurs inexpliquées.

Aussi, elle fit attention à chacun de ses mots en s'adressant au nouveau venu en prenant le ton enjoué qui lui devenait familier mais qui semblait si faux à ses oreilles... Il lui semblait jouer un rôle dans une quelconque histoire de conteur... Histoire pour les enfants innocents trop sensibles pour entendre les pensées venimeuses qui l'habitaient.

"Mais j'en viens au nouvel arrivant! Bonjour monsieur bienvenue! Qu'est ce qui vous amène ici! Je vous en prie venez bavarder un peu... Nous avions fini notre petite discussion. Venez aussi Arasûl, asseyez vous tous! Je vais aller vous chercher quelque chose à boire ou à manger... Si vous le désirez bien entendu"

Elle s'adressait à tous mais particulièrement au semi-homme, celui-ci avait un petit air qui l'intriguait. Elle lui adressa un sourire éclatant avant de commencer à s'éloigner vers sa cuisine.

Fylik continua d'observer bibelots et autres inutiles-mais onéreuses-décorations pendant un petit moment, écoutant d'une oreille attentive ce qui se disait à côté.

*Formidable... je suis surpris de voir à quel point les gens peuvent abuser des formules de politesse... enfin, tout le monde joue à un jeu, tous jouent un rôle.*

Continuant sa silencieuse enquête, délaissant toujours autant les quelques autres personnes, il arpentait la pièce sans jamais s'approcher trop près des trois personnes. Son rituel fut perturbé par ce qui semblait être la propriétaire.

"Mais j'en viens au nouvel arrivant! Bonjour monsieur bienvenue! Qu'est ce qui vous amène ici! Je vous en prie venez bavarder un peu... Nous avions fini notre petite discussion. Venez aussi Arasûl, asseyez vous tous! Je vais aller vous chercher quelque chose à boire ou à manger... Si vous le désirez bien entendu."

Faisant semblant de n'avoir entendu, il resta insensible aux paroles de la tavernière pendant quelques secondes avant se retourner, souriant faussement avant de répondre.

"... on m'a tell'ment conté les mérites de cet endroit que j'suis v'nu y mettre un pied..."

Mentant comme il respirait, il avait trouvé un bon moyen de se faire bien voir de la propriétaire, même si son air faussement convaincu de ses paroles laissaient comprendre qu'il ne connaissait pas l'endroit de renommée, ni d'aucune autre façon, d'ailleurs. Enchaînant à la suite, le demi, alors qu'il croisa le regard de la Korrigane, la salua d'un geste de la main tout en continuant de parler.

"Ma foi, si c'est la maison qui offre, j'veux bien manger une chose ou deux !"

Alors que la tavernière tournait les talons, à l'abri du regard d'Arasûl, le demi-homme esquissa un bref clin d'oeil en direction de Kanell.

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